C’est un des mots de 2020 : le télétravail est désormais entré dans toutes les têtes. Il fut une vraie réponse à la crise sanitaire afin d’éviter que les difficultés des entreprises ne soient trop importantes. Il aura aussi largement contribué à réduire la fréquentation dans les transports en commun, réduisant là aussi la contamination.
Mais soyons honnêtes : le télétravail d’aujourd’hui n’est en réalité essentiellement que du travail à domicile. Certes, nous avons tous appris à utiliser les logiciels de vidéoconférence. C’est un très grand pas en avant que nous avons fait, annonçant une réduction des déplacements futurs, des pertes de temps dans les bouchons, ou de PV pour voitures mal garées. Mais nous sommes surtout « restés chez nous » pour reprendre la célèbre phrase du 17 mars 2020 que personne n’oubliera jamais. Nous sommes restés à la maison. Et nous avons appris à y travailler.
Dans un premier temps, en mars et avril, la fermeture des écoles aura généré un stress énorme pour les familles contraintes de télétravailler tout en gardant les enfants (et en leur faisant classe), le tout en se préservant du virus que nous découvrions. Cette période aura été une période de vrai bagne pour les familles concernées. Les efforts que chacune et chacun auront fait ont été fantastiques. Mais, pour revenir à la partie professionnelle, l’absence de préparation aura amené les uns et les autres à installer son espace de travail sur la table du salon, de la cuisine, ou dans la chambre à coucher. Bref, à télétravailler dans des conditions ergonomiques précaires et très inconfortables.
A parti de Juin, nous avons vu émerger une demande nouvelle d’agrandissement de la maison. Redisons-le : l’extension verticale de la maison, l’agrandissement par le haut est et restera le meilleur investissement que vous pourrez faire. En comparaison d’un déménagement, d’un étalement horizontal consommateur de foncier, de l’ajout d’une véranda, la surélévation ou l’aménagement de comble seront toujours la réponse financièrement la plus adaptée. Le rapport bénéfice / investissement est sans commune mesure : gain d’espace, séparation des niveaux en fonction de l’usage, isolation supérieure de la maison (la plus importante) refaite à neuf, valorisation du bien… Le confort est sans doute un luxe, mais dans ces cas, il est le juste retour d’un investissement parfaitement adapté.
Le confinement de 2020 doublé du développement du télétravail ont démontré de façon un peu trop brutale qu’un espace dédié aux enfants permettait de leur apporter le confort auquel ils ont droit tout en isolant leurs parents. C’est un premier point important. Mais l’extension par le haut permet aussi de libérer une chambre du rez-de-chaussée et de la transformer en bureau. A partir de ce moment, ce bureau va pouvoir être meublé conformément à son usage, à savoir avec des chaises et mobiliers dédiés au travail et non au loisir.
Ce soudain développement du travail à la maison fait réfléchir. Car si la maison est plus confortable pour l’exercice du travail que des locaux professionnels, c’est qu’il y a une réflexion à mener dans l’univers professionnel pour l’améliorer en pensant ergonomie, isolation phonique ou équipement mobilier. La maison doit rester l’espace chaleureux, accueillant, pour la famille et les amis. Doit-elle devenir un espace professionnel ? Nous n’en sommes pas certains. Mais c’est une excellente solution en temps de pandémie pour se protéger les uns les autres, et réduire la propagation du virus.
Quant au télétravail, à savoir la possibilité de travailler à distance, sans avoir la contrainte physique de se trouver dans les locaux de l’entreprise, cela fait quelques années qu’il a démarré. Les espaces de coworking en sont une bonne illustration. Les solutions de flex-office en sont une autre. Ces organisations nouvelles font partie des vraies solutions de télétravail. De même que la (très controversée) 5G, dont la promesse est de délivrer une vitesse de débit 100 fois supérieure à la 4G, autant dire un débit pratiquement identique à celui d’un réseau RJ45 local. Dès lors le télétravail deviendrait une forme nomade du travail tel que nous le connaissons, libéré de toutes contraintes immobilières. Mais il ne s’agira plus de travail à la maison.
Les jeunes générations, nées avec Internet entre les mains, trouveront sans doute ces formes d’organisations naturelles. Pour autant ce télétravail nomade ne devrait pas dénaturer leurs foyers. Les récentes études sorties sur le sujet démontrent que la maison restera sans doute l’espace préservé au sein duquel grandiront leurs propres enfants, dans une recherche de confort et de bonheur renouvelée.